Pourquoi faire des meubles miniatures ?
Depuis les débuts du meuble au XVIème siècle, ont été produites de nombreuses répliques en miniature.



Les prétextes en ont été divers et ont donné lieu à plusieurs genres :



  • Les chefs-d’œuvre de maîtrise : jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, l’apprentissage du menuisier-ébéniste était ponctué par un examen : Le chef d’œuvre. Mais celui-ci n’était qu’exceptionnellement exécuté en miniature et reste très rare


  • Les chefs-d’œuvre de compagnon : ils étaient établis au XIXème siècle sur le même principe que les chefs-d’œuvre de maîtrise. Le futur compagnon présentait son chef-d’œuvre à l’issue de son tour de France. Généralement miniaturisés, il nous en est parvenu de nombreux exemplaires.

  • Les modèles : aboutissements d’une recherche du menuisier-ébéniste présentée au client avant l’exécution des meubles proprement dits, ou éléments de présentation des productions des fabriques de meubles à leurs clients


  • Les meubles d’enfants : ils ont suivi la même évolution que le mobilier « d’adulte »,riche ou modeste.


  • Les meubles de poupées : ils ont accompagné le très fort développement de la fabrication des poupées au XIXème siècle et ils étaient destinés à les mettre en situation.


  • les divertissements ou délassements : œuvres ludiques réalisées par des amateurs. Ce sont les plus nombreux. On les retrouve à toutes époques.


  • Les chefs- d’œuvre de carrière professionnelle : certains éprouvaient ou éprouvent encore le besoin de ponctuer leur carrière par une œuvre marquant l’aboutissement de leur art. La minutie nécessaire à la miniature est idéale pour ce travail.



Nous voyons donc que la miniature de meuble a une histoire riche et qu’elle a sa place dans l’évolution de la menuiserie-ébénisterie. Elle est en quelque sorte un condensé de l’histoire du meuble.

Mais n’oublions pas les valeurs de la miniaturisation qui restent les plus attachantes, c’est-à-dire l’attrait irrésistible du «PETIT», du «MINUSCULE», et les processus techniques qu’il suscite uniquement pour le plaisir des yeux : en un mot le parti pris de l’inutile pour aller plus près de la beauté et du REVE.

Cette seule raison suffit à justifier que l’on perpétue cette tradition quelque peu oubliée et qu’on la remette au goût du jour.